REPERES

La table-ronde rassemblait des acteurs déjà engagés en faveur de la croissance verte.

Bernard HARAMBILLET, Vice-président de la FNADE

Didier MANDELLI, Sénateur de la Vendée, Président du groupe d'études déchets du Sénat

Jean-Christophe DARNE, Vice-président du SN2E

François CARLIER, Délégué Général de l'association Consommation Logement et Cadre de Vie (CLCV)

Thierry MAKAROFF, Supply Chain Manager/Sales Manager BLUE PAPER

Tous ont alerté sur le besoin d’un engagement collectif et la nécessité de décloisonner pour concrétiser les changements attendus.

Bernard Harambillet a d’emblée posé les enjeux. Il a interpellé les différents participants : « La loi de transition énergétique a fixé un objectif ambitieux : valorisation de 65% des déchets d'ici 2025. Le défi c'est de créer une véritable économie circulaire de la ressource ancrée dans les territoires au plus près des besoins. Cela sous-entend une véritable mobilisation de tous les acteurs. »

Des mesures concrètes ont été débattues, notamment la tarification incitative, système de facturation proportionnelle aux déchets triés, qui émerge de ces débats comme une solution à déployer. François CARLIER a notamment insisté sur la nécessité d’accélérer la mise en place de dispositifs incitatifs : la tarification incitative pour les citoyens et la redevance spéciale pour les entreprises : « il semble en effet incroyable que la moitié des collectivités territoriales n’appliquent pas la redevance spéciale. Alors que la moitié des collectivités territoriales concernées n’applique pas la redevance spéciale pour l’enlèvement des ordures ménagères, les deux tiers des ménages que nous avons interrogés se disent prêts à des tarifications incitatives ». La valorisation énergétique des déchets a aussi émergé comme une voie à développer, notamment pour les entreprises car elle est un atout compétitif.

Au cours de la table-ronde, les intervenants ont expliqué que le développement de l’économie circulaire dans les territoires s’appuyait sur la compétitivité et sur l’innovation. L'exemple du papetier Blue Paper a permis d'illustrer ce propos. En effet, ancienne usine de papier (glacé) de magazine, l’entreprise produit désormais du carton ondulé en recyclant les déchets de collectivités et d’industries. Parallèlement, un projet de chaudière permettra à l’entreprise, dès 2018, de produire sa propre énergie à partir de Combustibles solides de récupération (CSR). Pour innover, " les entreprises ont besoin d’une motivation économique ainsi que d’un cadre fiscal et juridique stable ", a estimé Thierry Makaroff, Supplain chain manager chez Blue Paper. Nous comptons sur les politiques pour motiver des industriels comme nous ».