EDITO DU PRESIDENT

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Si l’environnement et le climat semblent reculer dans l’agenda politique depuis quelques mois, la transition écologique n’en demeure pas moins une ambition forte pour les entreprises engagées au sein de la FNADE. A nous d’expliquer sans relâche, de convaincre les décideurs que la transition écologique peut se concilier avec la compétitivité et la souveraineté. Ce sera d’ailleurs l’objet de nos travaux du congrès annuel du 1^er juillet prochain.

La fédération travaille également activement auprès des instances européennes. Le projet de marché unique européen des matières est une illustration parlante des enjeux de ressources auxquels l’Europe entend répondre. Nous apportons des propositions concrètes pour développer le recyclage en Europe car les matières recyclées sont une ressource locale qu’il faut soutenir pour réduire les importations et renforcer notre souveraineté. Le plastique, perçu comme un polluant indésirable, doit être traité avec les mêmes priorités que les autres déchets :1. Réduction : en limiter la quantité, 2. Valorisation matière : savoir le recycler en imposant des taux de réincorporation européen par résine et 3. Valorisation énergie : dans les UVE et les CSR.

Quant à l’énergie, elle est au cœur des préoccupations de tous depuis le début de la guerre entre l’Ukraine et la Russie. Cette crise a pointé notre dépendance et l’urgence à développer des solutions alternatives. La filière déchets en est une avec les énergies renouvelables et de récupération produites à partir du traitement des déchets : une énergie locale, bas-carbone.

Si on peut penser qu’il existe un paradoxe entre l’urgence climatique et le temps plus long qui est celui de l’industrie, voire de la réindustrialisation, je demeure convaincu que ces deux paradigmes peuvent se rejoindre à travers le projet d’une industrie verte. Nous poursuivons donc nos travaux sur l’ensemble des contributions que la filière déchets peut apporter à la souveraineté et à la compétitivité. Nous les porterons auprès des décideurs en France et en Europe afin que ces ressources locales soient reconnues comme un véritable levier. 

Antoine BOUSSEAU, Président