ENJEUX

Le président de la FNADE a rappelé la nécessité d'investir dans l'outil industriel, condition indispensable à la transition écologique : « Afin de détourner 8 millions de tonnes du stockage d'ici 2025, il faudra investir près de 4,5 milliards d'euros dans un modèle viable économiquement et industriellement ». Il a aussi souligné qu’aujourd’hui, les conditions ne sont pas réunies pour que les investissements industriels soient réalisés, et il a appelé à une meilleure visibilité sur la durée, et à un cadre réglementaire stable.

Philippe Maillard a insisté sur l'importance de travailler en parallèle sur l'ensemble de la chaine avec la prévention, l'incitation au tri et la collecte, et en développant les débouchés pour les matières premières de recyclage (MPR). La réduction du stockage sera en effet la résultante de ces efforts fournis en amont. Pour ce faire, il est indispensable d’agir avec des incitations économiques au tri (tarification incitative, redevance incitative) pour accroitre le gisement de matières à recycler. Et d’agir aussi sur les débouchés, en favorisant la compétitivité des MPR avec des incitations économiques ou des obligations d’incorporation.

Enfin, concernant les déchets non recyclables, il a rappelé qu’« il faut mettre en place une industrie du recyclage et développer aussi la filière des combustibles solides de récupération (CSR) afin de créer des débouchés énergétiques pour les 2,5 millions de tonnes de refus de tri, préparés sous forme de CSR. »